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La philosophie du caviar
5 septembre 2009

terreur nocturne

Terreur nocturne

   Sa démence épargna son visage qui était resté le même, tel un masque statufié pour cacher cette folie grandissante.

  Maintenant elles sont osseuses et grises. On y voit chaque nerf, devine chaque secousse de vie qui tente de les rendre un peu plus vivantes.

  Les mains de l'avorteuse de rêve ne sont que vraisemblables. Elles ne sont pas réelles, elles y ressemblent. Vraissemblablement vivantes.

Ses ongles sont gris eux aussi. Ce sont eux qui arrachent les rêves des esprits enfantin des dormeurs. Ils les arrachent comme on arracherait un enfant non désiré des entrailles de sa mère.

Elle entre dans votre esprit telle une minuscule particule, se glisse dans votre songe et arrache de ses mains abjectes toute pensée chimérique.

   Des mains de sorcière.

Elles me fascinent et m'éffraient. Leurs actes seraient odieux dans une autre conception du monde. Mais pas ici. Rapellons qu'en ces lieux l'environnement est habité par les mouches et que l'héritage git dans les lacs.

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